Changement de décor, je quitte cette région de l'Argentine frontalière avec le Brésil et le Paraguay pour le nord-est andin. Après une pause dans la ville de Salta, je me dirige dans la quebrada de Humahuaca où une série de petits villages s'étendent le long du canyon. Les argentins qui habitent dans ces contrées ont bien plus de similitudes avec leurs voisins boliviens qu'avec les lointains porteños (habitants de Buenos Aires). La route asphaltée construite dans la quebrada me conduit jusqu'au village d'Humahuaca. Les ruelles poussiéreuses se faufilent entre les bâtisses blanchies à la chaux. Je loge à l'hostel Posada El Sol, un bijou d'architecture, simple et local, niché au fond du village. Au-dessus, une montagne colorée domine le village. Un paradis pour se reposer ou s'imprégner de la culture andine.
Le lendemain, départ pour le village d'Iruya par une route de terre cahoteuse. Nous passons un col de plus de 4000m. Nous sommes géographiquement au début de l'Altiplano, ce haut plateau andin qui culmine entre 3000 et 5000m d'altitude. Le village se dresse dans le seul recoin plat dans le canyon. Tout le reste n'est que colline drapée de pierre et lit de rivière asséchée. Un sanctuaire et une croix blanche perchés sur un promontoire éclaire et protège la destinée des villageois. Le temps semble s'être arrêté et le bus collectif quotidien est le seul lien avec les autres villages du sud.
Tilcara et Purmamarca complètent la liste des villages de la vallée. Tandis que le premier attire les touristes en quête d'artisanat andin, le second est blotti dans les contreforts de la colline aux sept couleurs. Un chemin sillonne à l'arrière du village. Je me plonge dans l'arc-en-ciel de terre et de pierre qui couvre les monticules du parcours. Le soir, zampoñas, sikus et guitare propagent les ondes mélodieuses de la musique andine entre les murs d'un des restaurants du village. La musique me prend aux tripes. Je sors du restaurant, la musique continue à résonner dans ma tête ; mes pieds soulèvent la poussière de la ruelle qui longe l'église dans le silence d'une nuit douce. J'ai du mal à penser que dans une semaine je foulerai les grands magasins dans la cohue de l'avant-veille de Noël.
Avant de quitter définitivement la quebrada, une petite agence locale propose une excursion à las salinas grandes. Une réplique miniature de son voisin bolivien, le salar d'Uyuni. Une étendue plate et blanche tranche avec les flancs torturés de la quebrada, du sel à profusion craque sous les pas. Un désert blanc dont le sel est exploité en partie pour finir dans une boite posée sur une table.
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samedi 15 décembre 2007
La palette de couleurs de la quebrada de Humahuaca
Par dorian le samedi 15 décembre 2007, 15:08 - TDM-Argentine
samedi 24 novembre 2007
Coups de pagaies dans Marlborough sound
Par dorian le samedi 24 novembre 2007, 17:58 - TDM-Nouvelle-Zelande
Le temps file et nous voilà revenu à l'extrémité nord de l'île du sud. Un peu moins de trois semaines qu'on a vécu à un train d'enfer. Mais comment en aurait-il pu être autrement avec la masse d'activités et la diversité des paysages qui composent cette île ?
Depuis l'embarcadère de Picton, nous apercevons les va-et-vient incessants des ferrys. Deux compagnies, Blue Bridge et Inter Islander se partagent le gâteau juteux des liaisons entre les deux îles. Mais avant de prendre le bateau et remonter vers Auckland, nous décidons de passer quelques jours ici. Non pas à végéter dans les rues tranquilles du village mais dans un kayak.
Une petite expédition de 3 jours. Les compartiments étanches remplis de nourriture et de matériels de camping, nous quittons la plage pour nous aventurer dans le fjord. La première partie consiste à traverser le bras de mer qui nous sépare de la côte opposée. Arbres et arbustes y flirtent l'eau. La rive est un paradis de courbes, de méandres et de criques. Un décor finement ciselé où de nombreuses petites plages rompent l'enchevêtrement verdâtre de la végétation. Une roche brune perce parfois le rideau vert et expose à marée basse sa collection de moules qui nous régaleront plus d'une fois. Une de ces courtes plages nous accueille pour déjeuner.
Le ventre plein; nous repartons pour une courte étape vers une autre crique et une autre plage où nous établissons notre camp. Première nuit dans la verdure de Marlborough Sound.
Au matin suivant, nous démontons la tente, répartissons la charge dans les compartiments étanches et repartons à la découverte littorale. Un léger clapot nous asperge d'embruns et une brise matinale rend nos coups de pagaies plus difficiles. Nous explorons le contour découpé de la côte et ramons jusqu'à la fin du fjord où nous plantons notre tente sur une nouvelle plage. Une soirée détendue embrassée par l'eau plate du fjord et la barrière émeraude de la forêt.
Troisième et dernier jour, nous pagayons dans chacune des criques qui nous rapprochent de Picton. Le contour littoral apartient parfois à de riches néo-zélandais où une grande villa domine une plage privée et un ponton de bois. Nous sautons hors de notre kayak sur une ultime plage pour un déjeuner savoureux. Dégustation de ces derniers coins de nature avant de rentrer au port.
mardi 20 novembre 2007
L'ascension éprouvante d'Avalanche peak
Par dorian le mardi 20 novembre 2007, 01:58 - TDM-Nouvelle-Zelande
Il s'avère difficile de faire un choix entre les décors attirant de la route littorale et les courbes voluptueuses du ruban bitumeux qui ouvre la voie des montagnes du centre de l'île. Au hasard d'un virage, nous bifurquons sur la gauche et replongeons pour une journée dans les Alpes néo-zélandaises. Un agrégat de maisons de bois délimitent le village d'Arthur's Pass. Une maigre poignée de touristes y convergent, la plupart tentés par l'ascension de l'Avalanche peak de 1000 mètres notre ainé.
Au matin suivant, Nous attaquons son ascension. Certains passages se rapprochent plus de l'escalade que de la marche loisir et réclament la plus grande prudence. La montée semble interminable. Les mollets brûlent et l'eau fuit par nos pores pour rafraîchir la machine. Nos yeux se lèvent, scrutent le terrain et espèrent un peu de plat au bout du chemin visible. Mais au détour du virage, la nature nous rit au nez et se décompose en une pente encore plus difficile. La montée se prolonge, encore et encore. La continuité de la forêt se termine alors brusquement et une colline pelée, incrustée de ronds de neige, s'élève au-dessus des nuages. Le poing levé, nous savourons les derniers mètres d'ascension. La nature, après avoir été si éprouvante nous réconforte de cette vue panoramique.
Une langue de nuage dévore la vallée, la neige adoucit les lignes brutes des montagnes et une famille de kéas fètent notre arrivée.
Certains paysages se cueillent au prix de nombreuses courbatures et d'efforts répétés. Un scénario lancinant pour masochistes qui présente toutefois une happy end : une exaltation indicible quand on est perché sur la cime.
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